L’assurance vie, c’est aussi un écrin pour les actifs tangibles
Actuellement, pour être « dans le move », il faut pouvoir parler d’actifs tangibles, c’est-à-dire accéder à des classes d’actifs dont on comprend leur contribution à l’économie réelle, telles que l’immobilier (c’est du dur, du solide, visible et tangible !), des matières premières (l’or, les métaux précieux, ça se voit et ça brille même…) ou encore les actions dans des entreprises non cotées (eh oui, elles sont « à côté de chez moi », donc je perçois leurs attentes et je comprends leurs préoccupations au quotidien, entendons par là leurs besoins de financement).
L’assurance vie à l’épreuve des crises
L’investissement en private equity
L’assurance vie a vite compris la nécessité de proposer ces solutions en son sein, en diversifiant et en complétant encore sa gamme d’unités de compte accessibles. Peut-être aussi a-t-elle été sommée de le faire pour venir au secours de l’économie en général et proposer de réallouer — oh, pour une infime partie seulement… — son formidable encours qui tutoie désormais les 2 000 Md€, ce qui représenterait une belle bouffée d’oxygène.
Alors oui, ce qu’on nomme le private equity est désormais accessible dans quasiment tous les contrats d’assurance vie, certes avec des contraintes très encadrées, mais elle ne remporte encore pas les succès escompté ou attendu, sauf peut-être auprès de la grande clientèle, assez fortunée ou assez diversifiée en termes de placement pour oser prendre ce type de risques… car risques il y a, bien entendu et c’est « moral » ; en effet, en finance, toute recherche de performance doit être assortie d’une certaine prise de risque.
Il s’agira soit d’un risque de performance (entendons contre-performance…) ou de liquidité, laquelle est cependant assumée par l’Assureur au sein du contrat proposé ; en ce cas, il saura mettre en place les verrous qui limitent les sorties ou les allers et venues sur ce type de support d’où, de fait, des solutions principalement proposées aux clients avec une surface financière significative.
Le Plan d’Épargne Retraite, un incontournable !
Pour que l’accès à ces actifs tangibles demeure aisé et ouvert à tous les épargnants, il est une formule qui emporte bien souvent adhésion qui est le PER (Plan d’Épargne Retraite) qui, de par ses caractéristiques et son « coup de jeune » par rapport à son ancêtre le PERP, permet bien des possibilités, et permet surtout d’aligner le risque avec la notion de durée ; en effet, sauf cas extrême, si l’on prend des risques, il faudra toutefois conserver son placement jusqu’à l’échéance de la retraite…et cette contrainte, ou plutôt cette discipline de l’épargne demeure une excellente chose afin de remettre l’église au milieu du village.
Actifs tangibles, certes, mais dans le cadre d’une stratégie pensée et réfléchie, surtout pas pour répondre à un effet de mode…
Thierry Scheur
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