Le bi-résidentiel, un choix de vie
Le phénomène de bi-résidentiel consiste à habiter deux logements à part presque égale en termes de durée. Cette façon d’organiser sa vie, cette double résidence, est ancienne et fait l’objet d’un renouveau par les temps qui courent. C’est un mode d’habitation qui répond à cette volonté de vivre entre deux logements, souvent l’un en ville et l’autre à la campagne. Auparavant, cette façon de faire était plutôt réservée aux étudiants et aux retraités. Pour les étudiants, ou ceux qui débutent dans la vie active, le logement permet le maintien d’un lien familial. Pour d’autres, la double résidence est celle du week-end. Mais la crise sanitaire est passée par là…
L’impact de la crise sanitaire sur les styles de vie
La résidence secondaire initialement dévolue aux week-ends et aux vacances devient une seconde résidence « à temps plein ». Cette reconfiguration résidentielle s’est faite naturellement. Avant la crise, c’était plutôt à la retraite que cette redistribution des logements se faisait. Ce style de vie est aussi une alternative à la vie commune. Certains refont leur vie sur le tard avec une personne déjà installée. Les lieux de vie ne sont pas toujours sur le même lieu géographique. Des couples vivent de manière alternée chez ou l’autre.
La bi-résidence : un choix classique pour les retraités
Pour le retraité, aller s’installer dans sa résidence secondaire était vécu comme un retour aux sources, au pays de son enfance. Autrefois, après une vie active citadine, voire parisienne ou francilienne, la retraite était envisagée comme une façon de repartir en province. Du moins, le retraité partageait son temps entre les deux : la ville et la campagne. Le phénomène se faisait aussi vers le côté ville. L’hiver en ville permet de rompre l’isolement en ayant un confort d’infrastructures de commodités à portée de main. L’aménagement et cette diversité de résidence ne se sont pas faits d’un coup. L’association résidence principale et résidence secondaire a fait ses preuves. Et cela n’a rien de novateur.
Crise sanitaire : le nouvel impact du télétravail sur le choix de résidence
Et voilà qu’arrivent la pandémie, et ses confinements. S’en suit une organisation nouvelle et « provisoire » de la sphère professionnelle, avec le télétravail. Avec les confinements, la famille devait décider où habiter pour la saison suivante. En résultent un environnement anxiogène et le stress des déplacements. Ces deux dernières années, sous l’effet de la crise sanitaire, les grandes villes ont vu une partie de leur population migrer, le temps d’un confinement. Toute la famille ou un parent avec les enfants ont muté, quelques mois durant, à la résidence secondaire. Un entre-deux s’installe en alternant la ville, la campagne, ou le littoral. Les propriétaires ont trouvé en la bi-résidentialité un nouveau mode d’existence.
La bi-résidentialité : un nouveau mode de vie
Parfois les rôles se sont inversés. La résidence secondaire est devenue principale. Pour autant ce qui était la résidence principale initiale, existe toujours et trouve sa place dans cette nouvelle organisation. Elle sert à garder un pied-à-terre urbain tout en ayant l’autre logement ailleurs, dans son logement secondaire. La double résidence concerne surtout des jeunes et des retraités. Avec la double résidence, les fondamentaux liés à la résidence principale sont modifiés, puisque les centres d’intérêt ne sont plus systématiquement concentrés sur un seul lieu d’habitation. La bi-résidence, qui était une notion plutôt habituelle en vie étudiante ou début de vie professionnelle, ou encore une fois à la retraite, aujourd’hui prend sa place à toutes les étapes de la vie, pour se positionner comme un mode de vie à part entière.
Par Patrice Leleu
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