Avis de changement sur le médicament

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Nous sommes habitués depuis que la Sécurité sociale existe à ne pas dépendre pour nos soins du prix des médicaments. Bien que, depuis quelques années, un ticket modérateur avec des taux de remboursement variable, laissait un reste à charge pouvant être important. C’était 35 % pour les médicaments apportant un service médical rendu majeur, 70 %  pour ceux dont le service médical est modéré et 85 % pour ceux  dont le service médical est faible.

La fin du médicament « gratuit »

Nous avons oublié que ce ticket modérateur est pris en charge dans sa totalité par les complémentaires. Avec cependant une exception les médicaments à service médical faible que certains de ces contrats ne remboursent pas.

Nous avons surtout oublié parce que nos contrats complémentaires pratiquent le tiers-payant. Quand nous entrons dans une pharmacie, nous en sortons avec nos médicaments sans avoir eu à régler un seul euro.

Nous avons encore oublié parce que la Sécurité sociale remboursait à 100 % les médicaments irremplaçables pour affections graves et invalidantes

Un modèle en transformation

Pourtant le monde du médicament est en train de changer profondément. Le temps des médicaments destinés à une population de très nombreux patients souffrant de la même pathologie et soignés de façon identique s’achève et avec lui, la possibilité pour les laboratoires de rentabiliser avec certitude l’investissement réalisé.

L’individualisation des thérapeutiques, des protocoles de soins, les découvertes dans le traitement des maladies génétiques, tout cela apporte des bienfaits mais concourt au renchérissement du prix des médicaments.

Face aux hausses des prix, quelle solution ?

Le prix de certains médicaments anticancéreux a fait l’objet de l’attention des médias, comme le coût du traitement de l’hépatite C a amené la Sécurité sociale à prendre une position de limitation du nombre des patients en fonction de la gravité des atteintes de la maladie.

Le coût unitaire de certains médicaments multipliés par le nombre de patients potentiels fait courir un risque pour l’équilibre des comptes de la Sécurité sociale. La réponse par le rationnement va comme toujours dans ce cas se traduire par des tentatives de contournements, depuis des achats à l’étranger pour ceux qui en ont les moyens, en passant par le marché noir, jusqu’à des trafics de faux médicaments…

Assurance, rationnement, prix imposé, quelle solution ?

Par Michel Rousselot-Pailley

Photo de M. Michel Rousselot-Pailley

Ouvrages de Michel Rousselot-Pailley aux éditions Arnaud Franel :
ID Reflex’ Santé – 2016
ID Reflex’ TNS

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Michel Rousselot-Pailley
Titulaire d’un doctorat d’Etat en droit, diplômé de l’Institut politique de Bordeaux et spécialiste des assurances collectives dans un grand groupe d’assurances. A effectué l’essentiel de sa carrière dans des postes concernant les assurances de protection sociale individuelles comme collectives et particulièrement comme spécialiste des assurances complémentaires santé. Suit spécialement l’évolution de la réglementation, la transformation du monde de la santé, le rôle de la santé dans l’économie.

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