De la difficulté de payer son partenaire étranger

De la difficulté de payer son partenaire étranger : et si on se passait des banques traditionnelles ?

Les petites et moyennes entreprises françaises, qui n’ont pas autant le goût du large que leurs voisines européennes, ont été fortement incitées par le gouvernement à se déployer à l’export pour y chercher les liquidités qu’elles ne trouvent plus aussi facilement en France depuis le COVID. Ce faisant, elles ont dû faire face à de multiples difficultés bancaires, frais exorbitants, délais inadaptés et sur conformité. Et s’il existait une alternative légale, fiable et efficace aux banques traditionnelles ?

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Les difficultés actuelles des PME Françaises

Les PME françaises ont plusieurs avantages compétitifs intéressants pour des marchés dits frontières, c’est-à-dire avec un fort potentiel mais pas encore assez de liquidité et réseaux financiers fiables. Le soutien de leur banque n’en est pas un et, au contraire, les ralentissent. Ainsi, une entreprise familiale qui importe du cacao pour le transformer se retrouve souvent avec des frais bancaires autour de 8 % pour un virement vers la Côte-d’Ivoire. Lequel virement ne se fera pas sans délais à rallonge et multiplication des demandes documentaires. Résultat, le coût du produit brut rogne la marge et les délais perturbent la production.

Les cryptomonnaies, une issue favorable ?

Les cryptomonnaies permettent déjà aux entreprises de dépasser cela. Quand l’une d’elles donne un ordre de virement à sa banque, celle-ci vérifie que les fonds sont disponibles, en informe la banque du partenaire puis procède au virement. Les banques modifient leur livre de comptes et se font payer pour leur service d’intermédiation. Si des tiers de confiance détiennent une copie du livre de comptes. Tous confirment et modifient leur exemplaire. Ici les tiers sont des ordinateurs décentralisés. L’un des tiers de confiance reçoit aléatoirement une rémunération : c’est quasi-instantané, plus sûr et surtout beaucoup moins cher.

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D’autres alternatives pour les entreprises

Les entreprises peuvent se tourner vers des banques ou autres entités qui sont enregistrées PSAN, gestionnaire de cryptoactifs, par l’Autorité des marchés financiers. Les frais et délais augmentent alors mais restent bas. Les entreprises peuvent aussi couper totalement cet intermédiaire, quitte à former leurs équipes et bénéficier d’autres avantages compétitifs de la finance décentralisée, par exemple les smart contracts.

Par Astrid Viaud et Paul-Arthur Luzu

Photo de MMe ViaudPhoto de M. Luzu

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