Le viager, préjugés et idées reçues
Preuve que les idées reçues ont la vie dure : de nos jours, l’acquisition d’un bien en viager est encore parfois mal jugée. Le fameux « pari sur la mort » et le pseudo caractère immoral d’une telle transaction sont souvent évoqués.
Ce qui alimente les idées reçues, c’est bien souvent la méconnaissance d’un sujet ! En ce qui concerne le viager, s’il est encore victime de préjugés, c’est bien par méconnaissance de ses avantages et de son caractère éthique.
Qu’en est-il en réalité ?
Dans sa forme la plus courante, le viager est un dispositif qui permet de vendre son appartement ou sa maison aujourd’hui, et de continuer à l’occuper toute sa vie, tout en percevant une rente mensuelle à vie.
Réaliser cette opération présente de nombreux avantages à la fois pour le vendeur bien sûr mais aussi pour l’acheteur.
Les deux sont « gagnants ». Pour le vendeur, cette vente lui assure un complément de revenu, un allègement des charges de propriété, et la protection de son conjoint, le cas échéant.
Pour l’acheteur, le viager est une façon d’investir dans la pierre sans gestion locative, en bénéficiant d’un cadre fiscal avantageux.
Qu’est-ce que le viager ?
Rappelons-le, la vente en viager a ceci de particulier qu’elle est fondée sur un aléa. Elle dépend en effet d’un facteur incertain, à savoir la durée de vie du vendeur. Le prix final n’est donc jamais connu par avance. Le vendeur et l’acheteur conviennent initialement d’un prix pour le bien immobilier. Mais ce prix étant payé en partie, sous forme de rente viagère, le prix final ne sera connu qu’au décès du vendeur.
Le vendeur perçoit une rente versée par l’acheteur, souvent mensuellement jusqu’au terme du contrat c’est-à-dire le décès du vendeur, puisque la rente est « viagère ». Et si l’acheteur décède avant le vendeur, ses héritiers devront continuer à verser les rentes ou vendre le bien concerné. Dans tous les cas, la rente viagère continuera à être honorée.
Un complément de revenu pour les retraités
Le viager est une réponse aux enjeux de notre monde contemporain, que ce soit l’allongement de la durée de la vie ou la baisse tendancielle des pensions de retraite.
Le montant des retraites n’est en effet pas toujours suffisant pour maintenir son niveau de vie. Si la vente d’un bien en viager est un acte fort psychologiquement, en particulier quand cela concerne la résidence principale de la personne, le viager occupé apparaît comme une solution idéale pour rester chez soi, avec un confort de vie tout en bénéficiant d’une rente viagère qui se positionne comme un complément de revenus, en plus des pensions et retraites.
Il offre ainsi la possibilité aux personnes qui sont propriétaires d’un bien immobilier, de vieillir de la façon la plus sereine possible en profitant de leur patrimoine.
Et pour l’acquéreur ?
Dans un contexte favorable à l’immobilier et peu favorable aux placements traditionnels dont la rentabilité est en baisse, certains investisseurs pensent à acheter en viager, placement attractif, rentable, et à fort impact social.
Investir en viager, c’est donner du sens à son épargne, en investissant de manière originale. C’est investir dans la « pierre », dans l’immobilier « ancien » avec une démarche responsable, se constituer un patrimoine immobilier à son rythme, sans recours au crédit bancaire.
C’est également, dans le cas d’un viager occupé, un moyen d’éviter tous les désagréments d’une gestion locative.
Une opération en viager immobilier est ainsi source d’avantages significatifs pour chacune des parties, tant pour le vendeur que pour l’acheteur. Toutes ces raisons font que le marché du viager est aujourd’hui en plein essor.
Par Patrice Leleu
En collaboration avec Igal Natan du cabinet Renée Costes viager
Ouvrages de Patrice Leleu aux éditions Arnaud Franel :
Réussir le montage de sa SCI
Réussir la construction de sa maison
Réussir son achat immobilier
Réussir sa retraite
Réussir son investissement en viager
Réussir sa vente en viager