Mickey et le PEA : un anniversaire et des millions de Français en commun !
Il y a 25 ans, les Français découvraient un nouveau concept. S’ils l’ont d’abord critiqué, ils l’ont ensuite adopté (4,5 millions de Français en sont adeptes à ce jour). Certains ont même essayé d’en abuser !
Bien évidemment, il y eut quelques couacs au démarrage, mais avec le temps les choses se sont clarifiées et affinées. Et chaque année, des nouveautés !
Par ces quelques lignes, nous ne visons pas le parc Disneyland Paris©, mais bien le PEA (plan d’épargne en actions) !
En 2017, ces deux concepts fêtent en effet leurs 25 ans : le célèbre parc d’attractions a été inauguré le 12 avril 1992, tandis que les premiers PEA ont été ouverts le 14 septembre 1992.
Alors, le PEA aussi attractif que la célèbre souris aux grandes oreilles ?
Dans une moindre mesure, c’est certain !
Selon les chiffres de la Banque de France, ce sont presque 89 milliards d’euros d’actifs qui sont détenus via des PEA au 1er trimestre 2017. Avec près de 4,5 millions de plans actuellement ouverts selon l’AMF, ce produit d’épargne a su trouver son public, malgré le désamour chronique des Français avec les placements en actions.
Par ailleurs, tandis que le parc Disneyland Paris© avait droit en 2002 à son « petit frère », le parc Walt Disney Studios© (dédié au monde du cinéma et de l’animation), le PEA obtenait en 2014 sa déclinaison destinée au financement des PME-ETI : le « PEA-PME » (avec un moindre succès, seuls 56 000 PEA-PME sont ouverts à ce jour pour un total d’encours de 370 millions d’euros).
Pour l’avenir, le PEA et le PEA-PME devraient profiter des réformes fiscales à venir.
En effet, dans le cadre du projet de loi de finances pour 2018 actuellement en cours de discussion, le régime fiscal de faveur du PEA et du PEA-PME serait préservé : plus précisément, la fameuse flat tax sur les revenus du capital ne s’appliquerait pas aux gains générés par les retraits sur PEA, ce qui serait favorable aux plans de plus de 5 ans (voir sur le sujet mon précédent post rédigé juste après les élections présidentielles).
Il conviendra toutefois d’être attentif aux dispositions du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2018 qui viendraient porter les prélèvements sociaux à 17,2 % (au lieu de 15,5 %), et surtout qui viendraient mettre fin au mécanisme dit des « taux historiques » normalement applicable aux prélèvements sociaux sur les gains afférent aux PEA de plus de 5 ans (selon des modalités à définir).
Souhaitons donc que le PEA fête son trentième anniversaire avec le même succès !
Par Julien Dupré
Ouvrages de Julien Dupré aux éditions Arnaud Franel :
Le PEA et le PEA-PME